Les quatre œuvres sonores de Piano orbital et le film 180° font partie d’un groupe d’œuvres comportant le pivotement, la transcription et l’exécution de partitions de Bach, de Debussy, de Ravel et de Lekeu à des degrés de 90, 180, 270 et 360. Chaque pivotement a exigé une réécriture de la partition, soit une transposition des notations de l’horizontale à la verticale ou un renversement des clés de fa et de sol. Ce qui ressort nettement, même pour une oreille inexercée, c’est un voyage dans le temps. Les pivotements à 90° et à 270° évoquent des compositions structuralistes (de György Ligety à John Cage), alors que le pivotement à 180° sonne tout simplement un peu faux. Et quand on revient à la composition originale, on a non seulement une impression d’aisance et de familiarité, mais on réalise aussi que notre perception a incorporé l’expérience des trois versions précédentes.

Ce qui ressort nettement, même pour une oreille inexercée, c’est un voyage dans le temps. Les pivotements à 90° et à 270° évoquent des compositions structuralistes (de György Ligety à John Cage), alors que le pivotement à 180° sonne tout simplement un peu faux. Et quand on revient à la composition originale, on a non seulement une impression d’aisance et de familiarité, mais on réalise aussi que notre perception a incorporé l’expérience des trois versions précédentes.