Lost in Time
2009
2015
Le temps dans toutes ses dimensions est le premier leitmotiv de Lost in Time : passé, présent et futur, temps vécu, temps cosmique, temps performatif, voyage dans le temps, le continuum espace-temps. À ce jour, le cycle comprend plus de vingt oeuvres, incluant des films et des vidéos, des enregistrements audio, des installations sonores, des œuvres photographiques et gravées sur miroir, et des objets sculpturaux. En son centre se trouve BW, une montre qui mesure les millénaires et dont la seule aiguille met mille ans à faire un tour complet.
En plus de Lost in Time, long métrage achevé pour la présente exposition, et de ses objets connexes, le cycle comprend une série d’œuvres ayant pour point de départ les Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach, de même qu’un noyau de créations comportant le pivotement à 90°, 180°, 270° et 360° de compositions de Bach, Debussy, Ravel et Lekeu, leur transcription et leur exécution (il s’agit de Piano orbital et de 180°).
BW
2009-2011
Montre-bracelet mesurant les millénaires
BW (Black Watch ou Bernatchez/Winiger) est au centre du cycle Lost in Time. Élaborée en collaboration avec un horloger suisse, elle ressemble à une montre-bracelet habituelle, mais son cadran n’affiche ni les secondes, ni les minutes, ni les heures ; en fait, son aiguille unique mettra mille ans pour effectuer une révolution entière.
Lost in Time
2014
Projection vidéo
Extraits du film Lost in Time
Coproduction Musée d’art contemporain et Casino Luxembourg
Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres, Conseil des arts du Canada
Goldberg Experienced
Dans la série Goldberg Experienced, Patrick Bernatchez explore les Variations Goldberg de Jean Sébastien Bach (composées vers 1740) à travers une série d’expérimentations sonores et musicales.
J’ai hésité avant d’arrêter mon choix sur les Variations Goldberg mais pas par crainte de m’en prendre à quelque chose d’« intouchable ». A priori, j’étais plus préoccupé par le fait que cette œuvre de Bach ait déjà beaucoup été popularisée, voire exploitée.
Ce qui m’intéressait en plus de ses qualités esthétiques, c’était le nombre de variations (nombreuses), leur durée (courte), et la symétrie de l’œuvre (l’aria et l’aria da capo), qui m’offraient la possibilité de créer une trentaine de préparations différentes au piano. Avec l’aria au début et à la fin, j’entrevoyais la possibilité d’amplifier l’effet de déliquescence recherché. Initialement, l’idée était d’y aller de préparations qui s’accentuaient d’une variation à l’autre en commençant par l’aria intacte pour arriver à la dernière variation et à l’aria da capo avec l’ensemble des notes affectées à cent pour cent.
Mon intention était de prendre une œuvre classique, en quelque sorte restée figée dans le temps, et de la faire revivre pour paradoxalement lui insuffler des airs de matière périssable. Je comptais préparer le piano progressivement pour terminer dans un excès d’altérations qui allaient détériorer le son, le piano, voire l’oeuvre elle-même. La seule contrainte étant que la matière de base reste intacte dans sa structure, soit que chacune des notes soit jouée et reste à sa place.
Goldberg Experienced.01 Berlin Session
2010-2011
Pour la première des œuvres de la série Goldberg Experienced, un piano a été préparé par Bernatchez et Kaplan pour chacune des trente-deux Variations Goldberg.
Courte vidéo documentant la préparation du piano par David Kaplan, pianiste
77K, 1er, 2e et 3e mouvement (Goldberg Experienced.03)
2012
Pour 77 K, 1er, 2e, 3e mouvement, Patrick Bernatchez a fait appel à la célèbre interprétation des Variations Goldberg par Glenn Gould, enregistrée en 1981. Ici, huit vinyles jouent cet enregistrement en simultané.


Vues de l’installation
Goldberg Experienced.04 (GE0433RPM)
2014
Pour Goldberg Experienced.04, Patrick Bernatchez, en collaboration avec le compositeur Patrice Coulombe, puise directement dans 77 K, 1er, 2e, 3e mouvement (Goldberg Experienced.03), où jouent en même temps huit vinyles modifiés de l’enregistrement de Glenn Gould en 1981. En transposant l’œuvre en une composition pour huit pianos, il transforme les sons des vinyles endommagés en matrice pour une nouvelle œuvre.




Répétition et concert
180º
2011
Film couleur 35 mm
Le film 180° applique le même processus utilisé dans Piano orbital en ce qui a trait aux conventions filmiques et il comporte des pivotements visuels et sonores. Un pianiste (David Kaplan) en suspens, dans un pivotement qu’on suppose être de 180°, exécute rigoureusement la partition, mais au prix d’un grand effort physique et mental.
Piano orbital 01, 02, 03, 04
2001-2014
Enregistrement audio
Les quatre œuvres sonores de Piano orbital et le film 180° font partie d’un groupe d’œuvres comportant le pivotement, la transcription et l’exécution de partitions de Bach, de Debussy, de Ravel et de Lekeu à des degrés de 90, 180, 270 et 360.

Pièce interprétée par David Kaplan

Pièce interprétée par David Kaplan

Pièce interprétée par David Kaplan

Pièce interprétée par David Kaplan
Lost in Time 33-66
2014
Un métronome et un tourne-disque : le premier ralenti à 33 battements par minute, le deuxième faisant 33? tours par minute. Bien que Lost in Time 33 – 66 tente d’unir les deux en une pulsation uniforme et synchronisée, ceux-ci sont condamnés à s’éloigner peu à peu l’un de l’autre jusqu’à ce qu’ils finissent par se rejoindre et atteignent 66 battements.
Tourne-disque
Métronome