2011
Film couleur 35 mm transféré sur support numérique, 10 min 50 s, son, édition de 5
Collection Musée d’art contemporain de Montréal
Le film 180° applique le même processus utilisé dans Piano orbital en ce qui a trait aux conventions filmiques et il comporte des pivotements visuels et sonores. Un pianiste (David Kaplan) en suspens, dans un pivotement qu’on suppose être de 180°, exécute rigoureusement la partition, mais au prix d’un grand effort physique et mental. La désorientation créée par le mouvement de caméra renforce l’incongruité de la prestation musicale. Et, pourtant, parce que toutes les conventions et tout le décorum du concert de piano classique ont été respectés, et parce que le pivotement de 180° de la partition conserve des traces de l’original, nous demeurons en territoire connu.
Comme beaucoup d’oeuvres de Patrick Bernatchez, 180° et Piano orbital sont nées d’une idée spontanée, d’une interrogation, puis ont abouti à l’établissement d’un protocole clairement délimité qui, lorsque mené jusqu’au bout de sa logique, produit des résultats étranges, imprévisibles et hautement poétiques qui transcendent leurs bases conceptuelles.


Partitions originales inversées à 180º



